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La collégiale est, à l’origine, la chapelle du château des Penthièvre construit en 1090. Elle est située dans l’enceinte close de la fortification seigneuriale.

Dix ans de travaux ont été nécessaires pour la restauration et le remplacement des vitraux en mauvais état de la collégiale. Les vitraux trop endommagés ont été remplacés par des oeuvres contemporaines.

Les visiteurs peuvent dorénavant admirer des vitraux du XIXème, du XXème et du XXIème siècle. Ainsi les oeuvres figuratives du XXème  et les vitraux du XIXème côtoient les vitraux contemporains de Geneviève Asse et d’Olivier Debré.

Les vitraux vivent aujourd’hui leur indépendance, alternant les tableaux selon les saisons et les désidérata du ciel breton.

Les vitraux de la collégiale
Légende

Les Vitraux du XXIème

En 1995, La DRAC choisit de confier la création des nouveaux vitraux à Geneviève Asse (artiste connue pour son bleu) et Olivier Debré (artiste célèbre pour l’abstraction).
Ces artistes fascinés par l’émotion qui ressort de la lumière et de la couleur touchent à l’art du vitrail.
Les deux artistes ont travaillé ensemble pour la réalisation de 21 verrières et de 3 occuli (Oculus : petite fenêtre de forme arrondie).

La simplicité formelle de la création des vitraux de Geneviève Asse et d’Olivier Debré s’est avérée d’une grande complexité technique lors de la réalisation.

La première difficulté relève de la coloration des verres avec la qualité des bleus de Geneviève Asse et des jaunes d’Olivier Debré. La seconde difficulté vient de l’adaptation des vitraux sur l’architecture gothique, les lignes du vitrail devant demeurer d’une grande pureté.

Geneviève ASSE

Bretonne, née en 1923 à Vannes.

Geneviève ASSE D’abord attirée par la nature morte, Geneviève Asse s’éloigne du figuratif au profit de l’espace, de l’étendue. Elle fuit l’opacité et atteint la transparence en diluant et étirant sa peinture. Elle cherche la couleur qui capte au mieux la lumière, cela la fascine.
Dès les années 60, l’artiste aborde sa période blanche avec des formats plus vastes. Plus tard vers les années 70, le rouge apparaît par touches mais entre temps les bleus ont commencé à jaillir dans sa peinture.
Le bleu s’empare d’elle : couleur sacrée et également celle du ciel et de la mer de la Bretagne chère à l’artiste. Le bleu Asse porté par la lumière absorbe le vide et se libère finalement avec la création de verrières.
Comme toute l’oeuvre de Geneviève Asse qui déborde de sérénité et de sobriété, les verrières de la Collégiale invitent à l’intériorité dans le respect et le silence.

En 2013, le Centre Georges Pompidou lui a consacré une rétrospective.

Olivier Debré

Né en 1920 à Paris - Mort en 1999

Olivier Debré Considéré comme l’un des représentants majeurs de l’abstraction, au même titre que Poliakoff, Hartung, Soulages ou Nicolas de Staël, Olivier Debré adopte une technique de peinture basée sur la construction par pans de couleurs appliquées tantôt de façon lisse, tantôt plus brute en laissant des empâtements sur ses tableaux.
Peintre abstrait en étroite connexion avec la nature, ses oeuvres, souvent inspirées par des lieux et des phénomènes naturels (tempête, typhon, rivière, tout particulièrement de la Loire), tentent de matérialiser des sensations, des atmosphères.
En éliminant toute représentation du réel, la couleur, qui possède par elle-même toute une force évocatrice, devient langage. “Je me défends d’être un paysagiste” disait-il. “Je traduis l’émotion qui est en moi devant le paysage ... Ce n’est pas ma volonté qui intervient mais l’émotion qui domine. Je ne suis sincère que dans le choc, l’élan”.

 

Les vitraux de la collégiale
Extrait d'une planche réalisée par BeNew 02 96 44 45 22

Les vitraux du XIXème et XXème siècle

La grande verrière du XIXème

Offerte par des habitants de Lamballe pour montrer la vivacité de leur foi, la verrière du milieu du XIXème siècle fut réalisée sur un dessin de l’artiste anglais Peter Hawke. Elle illustre des épisodes de la vie de la Vierge Marie à qui la Collégiale est dédiée depuis 800 ans.

Lors de la restauration des vitraux de la Collégiale, la verrière fut déposée, partiellement restaurée et mise en valeur dans l’enceinte de la Collégiale.

Les oeuvres du XXème

Christine Coccar (1952, ...)
"Progression labyrinthique" : le vitrail représente des escaliers s’entrecroisant jusqu’à l’oculus* où figure la Vierge. Les escaliers provenant de la terre s’élèvent vers la clarté du divin. L’artiste prône ainsi l’élévation spirituelle et la dévotion mariale.
 

Max Ingrand (1908 - 1969)
Son vitrail, « le voeu des Lamballais »,  témoigne d’un récit historique cher aux chrétiens de la ville. Sur ce vitrail figure l’adoration de la Vierge, patronne de l’édifice. Elle reçoit l’hommage du comte de Penthièvre agenouillé qui lui offre la maquette de la Collégiale. Cette verrière figurative est caractéristique du style narratif de l’atelier de Max Ingrand des années 50.

La collégiale Notre-Dame-de-Grande-Puissance

Monument classé "Monument historique"