Toutes les démarches
À l'occasion du 79e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, la Ville de Lamballe-Armor convie les habitants à une série d'hommages ainsi qu'à une conférence dédiée au Réseau Shelburn.
Commémoration du drame du Plessix 80 ans après, la tragédie du Plessix, à Maroué, fait partie de la mémoire collective Lamballe-armoricaine. Le 29 juillet 1944, deux hommes et un petit garçon tombent sous les balles allemandes. Ce soir-là, après le couvre-feu, quatre agriculteurs et deux enfants (Emmanuel Le Gall et son petit-fils André, âgé de 4 ans, Robert Guiho, Jean-Baptiste Hervé, Raymond Hollo, et Francis Minier, 7 ans) quittent la ferme des Langlais au Plessix quand un convoi allemand surgit. Croyant être tombés sur des résistants, les Allemands ouvrent le feu. Pour échapper aux tirs, les Lamballais se réfugient dans l'endroit le plus proche : le cellier, l'écurie, l'étable, dans un fourré de ronces ou dans un bosquet de châtaigniers. Les fusils mitrailleurs balaient le terrain.
Emmanuel Le Gall, 62 ans, est touché à la jambe, il décèdera le lendemain matin, d'une hémorragie. Robert Guiho se rend en levant les bras. L'officier le fait se lever et tire. Par miracle, il n'est pas touché et est éparné. Le lieutenant, apercevant jeune Françis Minier, caché dans les branchages, accroupi et apeuré, l'abat froidement d'une balle dans la tête. Jean-Baptiste Hervé, dit Baptiste, rampe dans la cour et parvient à se réfugier chez Louis Le Goellaet, âgé de 70 ans, à demi-paralysé et alité. Les Allemands assistent à la scène et tirent sur l'entrée. Un militaire lance une grenade par la fenêtre. Grièvement blessé, Louis Le Goellaet décèdera deux jours plus tard, de ses blessures. Baptiste Houzé, dissimulé derrière la porte en réchappera. Raymond Hollo, soigneusement caché dans les ronces, eu la vie sauve. Les Allemands repartent. La scène a été très rapide et a duré, au total, une dizaine de minutes.
Lors de la cérémonie organisée par la Ville de Lamballe-Armor, les CM de l'école Joseph Gesbert chanteront Le Chant des partisans, hymne de la Résistance française. Les CM de l'école Sainte-Anne liront des textes relatifs à la seconde guerre mondiale.
Calendrier des commémorations Mardi 7 mai 11h - Monument du Plessix -Maroué Mercredi 8 mai 10h - Meslin (Trégenestre) Mercredi 8 mai 11h - Lamballe Mercredi 8 mai 12h15 - Planguenoual Mercredi 8 mai 14h30 - Morieux
" L'incroyable histoire du réseau Shelburn ", conférence de Claude Benech Le réseau de résistance Shelburn, créé par Paul François Campinchini le 1er mars 1943, visait à exfiltrer vers l'Angleterre, depuis la plage Bonaparte à Plouha, les aviateurs alliés tombés au sol durant la seconde guerre mondiale. Plus de 70 ans après, cette histoire fascine toujours autant, comme en témoigne le récit d'un Plouhatin. Des corvettes britanniques venaient, au nez et à la barbe des Allemands, les récupérer de nuit, pour les conduire à Dartmouth.
Les fugitifs arrivaient, en général, du nord de la France car ils avaient été abattus sur le trajet de bombardement Angleterre-Allemagne. Centralisés à Paris, ils prenaient ensuite la direction de la Bretagne, en civil et munis de faux papiers. Arrivés à Plouha, ils étaient confiés à des hébergeurs qui les prenaient en charge. La résistance locale prenait d'énormes risques en acceptant ces missions. Les femmes risquaient la déportation et les hommes le peloton d'exécution. 135 aviateurs, des Américains, des Anglais, des Canadiens, mais également un Tchèque et un Belge leur doivent la liberté.
Les services secrets britanniques qualifièrent ces missions de " miracle Shelburn " . Ils affirmèrent également que ce réseau fut le plus efficace de toute la seconde guerre mondiale. Huit opérations furent programmées, toutes réussirent ! Les femmes jouèrent un rôle clé dans cette réussite. Conférence de Claude Bénech, passionné d'histoire et auteur d'un livre sur le réseau Shelburn Organisée en coopération avec l'UTL de Lamballe-Penthièvre Mardi 7 mai 14h30 - Salle Pierre Lanoë 6 Rue Mouexigné, 22400 Lamballe-Armor / Entrée libre
Retourner à la liste