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Des sanitaires à lombricompostage récemment installés sur la plage de Béliard (Morieux)

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Une étude est en cours sur la modernisation des sanitaires publics sur la commune de Lamballe-Armor.

Par anticipation, des sanitaires automatisés ont été installés à Meslin en 2021, d'autres sont en cours d'installation au jardin public de Lamballe. Toutefois, leur coût reste élevé et ils ne peuvent par ailleurs pas être installés dans des sites dépourvus de réseaux (eau potable, électricité, assainissement).

L'étude a également envisagé la possibilité d'installer des sanitaires à lombricompostage dans des sites qui s'y prêtent. Ce type de sanitaire est largement déployé en France. Les élus et services ont effectué une visite d'étude notamment dans la région de Rennes, avec les services de la Métropole. Ces derniers déploient ces sanitaires tant dans des parcs qu'en milieu urbain dense, depuis plus de dix ans, et en sont très satisfaits. En effet, la maintenance et les coûts de fonctionnement sont très faibles.

Le site de Béliard, aménagé en 2021, semblait le plus indiqué pour une expérimentation d'autant que :

  • L'offre est inexistante sur cette portion du GR (pas de sanitaires entre Jospinet et Hillion)
  • Il n'y a aucun réseau à proximité
  • La convention signée par Lamballe-Armor avec la Région dans le cadre de la Destination Touristique permet, jusqu'en 2024, de subventionner ce type mobilier à 50% sur les accès littoraux.

Avantages :

Les avantages de ce type de sanitaire sont très nombreux : très robuste, insensible au gel, ne se bouche pas, peu ou pas d'odeurs, un éclairage naturel rasant (pas de vue directe), coût de fonctionnement très limité (pas d'eau ni d'électricité).

Principes et fonctionnement :

L'ensemencement en lombrics se réalise en une seule fois, à la pose du sanitaire. Les lombrics s'activent en présence de matières fécales, sinon ils rentrent en dormance. La décomposition est telle qu'il n'y a pas véritablement d'accumulation de matière, contrairement aux toilettes sèches classiques, mais le résidu final est un tas de compost de très faible volume, à l'odeur du terreau et qui sera épandu dans l'environnement au bout de 5 à 20 ans.

Les urines sont séparées par gravité des matières fécales et traitées par un système d'épandage. Pour les déchets solides, l'usager doit actionner une pédale (au moins 5 fois) pour faire tourner le tapis roulant qui achemine ces derniers vers la partie arrière où se trouvent les lombrics. Les sanitaires sont pourvus d'un dévidoir à papier toilette et d'un distributeur de gel hydro-alcoolique. Compte tenu de l'emplacement du lieu (excentré et dépourvu de réseaux), l'entretien est réalisé manuellement par les équipes techniques de Lamballe-Armor. Aussi, le respect de l'hygiène par l'usager est primordial.

La ventilation naturelle est assurée par la cheminée présente au-dessus du compartiment technique où se trouvent les lombrics. L'air pénètre dans le sanitaire par le jour situé sous la porte d'entrée, puis via la cuvette pour remonter dans le compartiment technique : ainsi les dégagements d'odeurs sont très limités. L'éclairage naturel est rasant, ce qui procure confort et intimité ; évidemment la nuit, il faut se munir d'une lampe individuelle puisque le principe de ces WC écologiques est de ne nécessiter aucune énergie en dehors de celle du soleil (et de la traction mécanique pour le tapis). 

La position du sanitaire a été définie pour rester accessible facilement depuis le GR et la plage, sans nuire au cône de vue du vallon de Béliard. L'orientation de l'ouverture a été prévue pour améliorer les performances de la ventilation naturelle.

Travaux :

Conseil : Agence LE MENE

Fourniture : SCOP SANISPHERE (montant : 42 000 €TTC, subventionnés à 50%)

Travaux de génie civil : SPTP BIDAULT : 5 500 €TTC

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